CO N°1271 (9 octobre 2021) – Martinique – Les distributeurs de billets à l’œuvre

Le mercredi 29 septembre, les conseillers de la CTM ont adopté un « plan de soutien de 30 millions d’euros pour accompagner les entreprises ». Sur ces 30 millions d’euros d’aides exceptionnelles Covid, 27 millions d’euros sont accordés aux entreprises qui ont été « sévèrement touchées par la 4ème vague du Covid-19 ».

Il s’agit de 1,5 millions d’euros pour les pêcheurs et aquacultures, 900 000€ pour aider les artistes. Et pour le secteur agricole ? Il n’est pas précisé dans la presse à combien s’élèvent ces aides et à qui elles seront attribuées. Aux capitalistes de la banane qui ne savent où mettre leurs profits, ou aux petits agriculteurs souvent parmi les premières victimes de cette vague du Covid-19 ? Ainsi, on peut lire dans le France-Antilles du vendredi 01 et samedi 02 octobre que : « Sont notamment concernées celles du secteur de l’agriculture ayant été autorisé par dérogation à rester ouvert au public, mais subissant de graves difficultés du fait de la désertion de la clientèle confinée ou de l’impossibilité de maintenir une logistique opérationnelle »… Secteur dans lequel les ouvriers de la banane sont restés suer le profit avec menace Covid ou pas !

…Des billets venant des contribuables

On ne peut être contre le fait d’aider des petits commerçants, agriculteurs, des artistes etc…Mais que ces 30 millions d’euros soient de l’argent public pris dans les caisses des contribuables qui sont en majorité des pauvres, des salariés, ceux -là même qui ont été « sévèrement » touchés par cette crise, c’est une autre affaire !

Durant les trois périodes de confinement, en Martinique comme ailleurs, les capitalistes n’ont déboursé aucun centime. Ils n’ont pas souffert de cette crise Covid, tout au contraire, ils ont reçu de l’Etat par l’intermédiaire de Macron, des milliards de cadeaux en subventions qui ont gonflé leurs coffres-forts.

Si les élus de la CTM voulaient prendre l’argent là où il est, cela aurait pu être l’occasion pour eux de mettre en place une véritable « participation collective ». C’est-à-dire, prendre sur les profits des capitalistes, notamment ceux de la banane, pour aider les petits agriculteurs, petits commerçants, et artistes etc. C’est là où se trouvent les millions d’euros et même des milliards. Parce que le profit n’est pas de l’argent individuel, mais collectif.

Mais cela ne vient même pas à l’idée des élus de la CTM, comme ceux qui les ont précédés. Ils se contentent d’être des distributeurs de billets surtout au profit des capitalistes.