D’après la note du directeur du CHUM, Benjamin Garel, à compter du lundi 11 octobre, le passe-sanitaire indiquant le statut vaccinal des personnes entrant dans l’enceinte du CHUM sera contrôlé. À partir du 24 octobre, tous les professionnels du CHUM devraient avoir « engagé un processus de vaccination » faute de quoi, ils auront à présenter un test négatif à la Covid de moins de 72 h pour rejoindre leur travail. À compter du 14 novembre, le schéma vaccinal complet sera exigé pour ces professionnels. Les personnels sont invités à faire connaitre leur statut vaccinal en s’inscrivant sur une plateforme ad hoc. La note précise que les obligations découlant de ces mesures sont impératives de par la loi. Elle précise également les sanctions découlant de leur non-respect.
Garel applique froidement les ordres du ministre Veran et de l’ARS.
Il se contente dans sa note d’indiquer que les personnels qui « ont des difficultés pour l’application de ces dispositions peuvent s’adresser au service de santé, à l’encadrement ou à la direction des ressources humaines ». Peu lui importent les raisons qui font qu’une proportion importante du personnel, soignant, technique ou administratif, n’est toujours pas vacciné.
Il s’agit d’une attaque directe contre les travailleurs.
À l’hôpital des dizaines de non-vaccinés risquent de se retrouver du jour au lendemain sans leur salaire et sans même avoir droit aux allocations chômage. C’est une attaque aussi pour tous les autres hospitaliers qui se trouvent déjà en sous-effectif pour une prise en charge correcte des patients, à courir d’un service à l’autre.
Ces dernières semaines, les travailleurs de la santé des différents sites du CHUM, à PZQ, à Trinité, à Mango-Vulcin ou à la MFME, ont manifesté lors de rassemblements, de manifestations , leur opposition à ces injonctions venues d’en haut. Ils ont dénoncé les mensonges des gouvernements qui cherchent à opposer vaccinés et non-vaccinés en passant sous silence l’insuffisance chronique de moyens en personnels et aussi en matériel.