Depuis quelques semaines, les bandits kidnappeurs prennent les élèves et le personnel des écoles pour cible. Ils séquestrent et parfois maltraitent les victimes jusqu’à obtenir une rançon pour leur libération. Mais récemment, les kidnappeurs ont fait face à la réaction spontanée et massive des élèves.
Le 18 janvier, une écolière de 16 ans s’est fait enlever. Ses camarades ont immédiatement réagi en manifestant trois jours d’affilée. Elle a été libérée par ses ravisseurs au bout de cinq jours et sans rançon.
Le 19 janvier c’était une directrice d’école qui se faisait kidnapper. Partant du collège de Coeurs-Unis où elle travaille, les élèves ont manifesté jusqu’à sa libération.
Le 25 janvier, Madens Michel, un enfant de 10 ans, a été arraché des bras de sa mère, juste devant l’entrée de son école. Les élèves et la population ont tout de suite bloqué des rues et dressé des barricades enflammées. Les ravisseurs ont relâché l’élève quelques heures après.
Le même jour à Tabarre, un employé de la Fondation Saint-Luc enlevé quelques jours plus tôt a été libéré suite à des mouvements d’écoliers.
La population et les plus jeunes ont compris que c’est leur capacité de réaction et de mobilisation qui peut faire reculer les bandits et faire la peur changer de camp.