35 ans après le déchoukage de Jean Claude Duvalier le 7 février 1986, il y a toute une partie de la population pour qui la dictature des Duvalier ne représente que les récits des parents ou les textes des manuels d’histoire. Les pauvres, les travailleurs ont vécu la désillusion des espoirs mis en Aristide et la succession de gouvernements au service de la bourgeoisie, des nantis.
Aujourd’hui Nicolas, le fils de Jean Claude Duvalier, apparait sur la scène politique revendiquant l’héritage de son père et défendant le duvaliérisme. Des anciens serviteurs de Duvalier, généraux ayant fomenté des coups d’État, comme Prosper Avril, d’anciens chefs macoutes revenus d’exil réapparaissent sur les médias proposant leurs services aux possédants.
Face à eux les travailleurs, la population pauvre, la jeunesse travailleuse, les étudiants, lycéens qui vivent sous le joug des gangs armés ont un rôle à jouer dans le déchoukage à venir. Pas seulement pour chasser Jovenel Moïse, suivant l’appel des opposants qui envisagent de bloquer le pays le 7 février. Mais un déchoukage de la classe bourgeoise et de ses valets qui sera renversée par la classe ouvrière organisée autour d’un parti des travailleurs se battant pour leurs propres intérêts.