Il a fallu plusieurs jours aux employés de Super U Saint Jules pour que la direction du magasin mette en place les mesures face à la contamination de quatre collègues et deux cas contacts.
C’est la deuxième fois, depuis le début de la pandémie, que la directrice veut maintenir le magasin ouvert alors qu’il y a des salariés contaminés au Covid. À l’annonce de deux cas avérés depuis le mardi 6 avril une dizaine de salariés ont exercé leur droit de retrait vendredi matin. Ils ont obtenu que tout le personnel soit testé. En présence de l’inspectrice du travail, la directrice s’est engagée à décontaminer le magasin. Ce fut fait, a-t-elle dit, le vendredi soir.
Mais le samedi, les salariés n’ont aucune garantie que l’intervention est réalisée par une entreprise agréée et que le délai pour reprendre le travail en toute sécurité a été respecté. Il y a des odeurs de produits chimiques et la direction informe que tous locaux n’ont pas été traités. Or les employés ont circulé partout. Les salariés poursuivent leur droit de retrait exigeant l’agrément et l’attestation conformes.
Dimanche, la directrice présente une nouvelle attestation au personnel mobilisé. Elle a fait appel la veille au soir à une nouvelle société qui a désinfecté le magasin avec un autre produit. L’attestation indique que le produit est virucide et cette fois-ci, l’agrément accompagne le document !
Il est choquant qu’il faille mener un combat pour que les salariés soient protégés sur leur lieu de travail alors même qu’à longueur de journée des consignes restreignent les déplacements, les rencontres de la population. Tout cela pour que les patrons de supermarché gagnent un maximum de fric.