Le 15 juillet, la commission d’enquête parlementaire sur la question de l’eau en Guadeloupe a rendu son rapport. Il a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale. Nous ne sommes pas naïfs au point de croire que cette commission d’enquête changera vraiment les choses.
Elle aura au moins permis de mettre en lumière la situation catastrophique de l’eau en Guadeloupe : coupures d’eau à répétition, distribution d’une eau dite potable mais de qualité douteuse, assainissement défaillant et pollution de l’environnement, factures exorbitantes et injustifiées… L’enquête a aussi confirmé que ce scandale de l’eau en Guadeloupe est le fruit de décennies de mauvaise gestion et de corruption à tous les étages, même si les principaux responsables, à savoir les actionnaires de la Générale des Eaux, n’ont pas été clairement pointés du doigt.
Aucune révélation fracassante, donc, mais certains problèmes ont été posés officiellement et la justice officielle a été saisie. Une enquête est en cours sur les malversations. Pour l’heure, la population reste aux prises avec les coupures d’eau et la non-potabilité. Les avis de l’ARS demandant de ne pas boire l’eau à certaines dates, dans certaines communes se succèdent. Pour tout changer au mieux, on le sait, le nerf de la guerre, c’est l’argent. Un milliard pour tout rénover. Et sur cette question, les parlementaires n’ont aucun pouvoir. Mais la population, elle, en a si elle le veut !