Des manifestations populaires de colère ont eu lieu récemment au Liban. Elles sont survenues lorsque Saad Hariri, le premier ministre du Liban, a annoncé qu’il renonce à former un gouvernement pour cause de désaccord avec le président Michel Aoun. Cette annonce a fait plonger la monnaie libanaise et entrainé de nouvelles augmentations des prix.
Le Liban est sans gouvernement depuis août 2020, et économiquement dévasté.
Depuis 2019, le pays vit une catastrophe économique. Les prix ont flambé à cause des pénuries de produits, notamment de médicaments et de carburant, et la population s’appauvrit de jour en jour. Il y a un an, le 4 août 2020, une explosion gigantesque sur le port de la capitale du Liban, Beyrouth, n’a fait qu’aggraver cette crise. Aujourd’hui, toute une partie de la population vit pauvrement grâce à l’aide humanitaire.
Les grandes puissances mondiales, la France en tête, font pression sur les dirigeants libanais pour qu’ils forment un gouvernement. L’Organisation des Nations Unies (ONU) conditionne l’attribution d’une aide internationale – dont la population aurait besoin urgemment – à la formation de ce gouvernement.
Ce chantage montre bien que le sort la population libanaise n’est pas la préoccupation des grandes puissances. Ce qu’elles veulent c’est un pouvoir capable de tenir la population mécontente. Et tout cela pour que les multinationales continuent à faire des affaires et du profit dans la région.