Après un mois de guerre déclenchée par la Russie en Ukraine, de bombardements, de morts, l’armée russe aurait quitté plusieurs zones qu’elle occupait ces dernières semaines. Une rencontre a eu lieu le 29 mars en Turquie, pays membre de l’OTAN, entre un représentant de Poutine et un représentant de Zelensky pour l’Ukraine.
De cette rencontre, seules les déclarations des Ukrainiens sont connues. Selon elles, la Russie serait d’accord pour réduire ses activités militaires au nord du pays et aux abords de Kiev. Elle aurait admis de contribuer à la sécurité de l’Ukraine si celle-ci reste « neutre », si elle ne rentre pas à l’OTAN, l’organisation militaire des États capitalistes d’Europe et des États Unis.
La Russie revendique cependant de rester en Crimée, accès important à la mer et convoité par l’Ukraine. Elle maintiendrait sa présence militaire surtout à l’Est de l’Ukraine, dans les zones russophones du Donbass des régions de Donetsk et de Louhansk dites « libérées » de l’Ukraine. En déclenchant la guerre le 24 février dernier, Poutine aurait voulu « terminer la guerre du Donbass » commencée en 2014 suite au soulèvement de cette région contre l’autorité ukrainienne. Les populations révoltées de ces régions ont subi l’armée ukrainienne pendant huit ans.
Malgré les discussions de Turquie, des faits militaires dénoncés des deux côtés font douter d’une fin prochaine de la guerre. En Russie, un violent incendie d’un dépôt pétrolier est attribué à l’armée ukrainienne ou à des bandes armées incontrôlées ennemies de la Russie. L’Ukraine déclare ne pouvoir ni affirmer ni infirmer son implication. Près de Kiev, dans une zone que l’armée russe a quittée, des centaines de civils ont été retrouvés morts ou blessés. Tout porte à croire que l’armée russe s’est livrée à un horrible massacre de civils. Mais la Russie assure ne pas être responsable et demande un débat au Conseil de sécurité de l’ONU.
Ces deux gouvernements utilisent les dégâts matériels ou les souffrances de leur population pour établir un rapport de forces.
La volonté du pouvoir russe de Poutine est de gagner au besoin par une guerre d’usure en épuisant la population ukrainienne. Il cherche à en arriver à une quasi capitulation du pouvoir ukrainien. À moins que la résistance du peule ukrainien ou l’opposition de la population russe elle-même ne l’empêche d’aller au bout de sa guerre.