Le 7 juin, les soignants se sont mobilisés partout en France à l’appel de 9 syndicats et collectifs hospitaliers face à la situation qui ne fait que s’aggraver dans les hôpitaux. Il y eut plus de 50 manifestations devant les hôpitaux et les ARS (agences régionales de santé).
Les soignants réclament des embauches, ainsi que des augmentations de salaire. 120 services d’urgences en France sont contraints de limiter leur activité, et menacent de fermer à cause du manque de personnel. En Guadeloupe, six médecins urgentistes ont quitté le CHU rien qu’au mois de mai à cause des conditions de travail qui se dégradent. Le problème n’est pas nouveau et s’est aggravé avec la crise sanitaire, mais le gouvernement n’a jusqu’à maintenant pas voulu investir pour des embauches massives. Il refuse également de réintégrer les milliers de soignants suspendus.
En réponse à cette crise, la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, a annoncé que les heures supplémentaires seraient payées double. Alors que les soignants ont besoin de repos, on leur propose des mesures pour travailler plus. C’est tout simplement du mépris. C’est de milliards supplémentaires que l’hôpital public a besoin pour fonctionner correctement, pas des heures supplémentaires ! Une partie des 160 milliards de profits des entreprises du CAC 40 pour l’année 2021 suffirait à financer les embauches massives et les augmentations de salaires indispensables pour attirer à l’hôpital public.