L’indépendance fut proclamée le 5 juillet 1962 après sept ans et demi de guerre. Après d’immenses sacrifices, le peuple algérien accueillit avec enthousiasme la fin de la domination française qui faisait d’eux des parias dans leur propre pays. Une lutte implacable a été menée par les militants et combattants du FLN (Front de Libération nationale), en Algérie et aussi en France. Cette guerre fit un million de morts algériens. Puis ce sont les nationalistes dirigeants du FLN qui ont pris le pouvoir politique.
Le FLN dirigea l’État algérien et s’imposa à la population, en accord avec les classes sociales privilégiées. Si le FLN et le peuple algérien ont gagné leur émancipation « nationale », ils n’ont pas émancipé les travailleurs et les pauvres d’Algérie. Bien au contraire, la direction politique du FLN et les classes privilégiées les oppriment. Le nationalisme n’a jamais fait le bonheur des peuples, à peine celui des dirigeants et surtout celui des classes dirigeantes.
L’émancipation véritable des masses pauvres viendra des millions de mécontents, de ceux du Hirak, des travailleurs et paysans, avec les intellectuels au service exclusif des classes pauvres. Oui, mais à condition qu’un nouveau parti révolutionnaire, communiste celui-là, parvienne à capter la colère des masses lorsque ces dernières en arriveront à remettre directement en cause l’ordre bourgeois.