Jean-François Carenco, ministre délégué aux outre-mer, a rencontré les élus, les patrons et les syndicats de travailleurs le 21 juillet.
Il dit être venu régler les conflits en cours et les problèmes liés à la vie chère et aux homicides. Il a déclaré que « nous devons agir fermement contre les trafiquants et les délinquants qui assassinent la Martinique et la Guadeloupe ».
Les premiers délinquants contre lesquels l’État devrait agir sont les patrons qui piétinent le code du travail, qui licencient, ne paient pas les salaires, qui n’offrent aucune perspective aux jeunes chômeurs. Il faudra réagir contre ces gens-là qui font la loi et qui ont les élus à leur service.
Les représentants syndicaux ont interpellé le ministre sur la réintégration des travailleurs suspendus. Carenco s’est engagé à élaborer un plan de sortie de crise. Depuis le 17 juillet 2021, marquant le début de la mobilisation des travailleurs de la santé et du médico-social contre l’obligation vaccinale, le gouvernement de Macron a agi avec beaucoup de mépris et d’arrogance. Malgré l’explosion sociale de novembre et de décembre 2021, il a maintenu « quoiqu’il en coûte » la loi du 5 août sur l’obligation vaccinale. Mais les travailleurs suspendus continuent la lutte enclenchée voilà déjà un an. C’est cette lutte qui a contraint le gouvernement à adoucir son langage et à envoyer un ministre pour tenter d’empêcher de nouvelles explosions sociales.
Actuellement, les prix augmentent fortement, les salaires trop bas ne suivent pas, l’eau est rare dans les robinets, elle est aussi empoisonnée. En Guadeloupe et en Martinique, les sols sont pollués au chlordécone, les sargasses inondent les littoraux dégageant des odeurs toxiques. La visite de courtoisie du ministre ne suffira pas. Pour imposer la résolution de tous ces problèmes et pour la réintégration des travailleurs suspendus, il faudra mener des luttes collectives plus larges et offensives.