Le 30 septembre, l’Agence régionale de santé a conseillé de ne pas consommer l’eau dans les communes de Sainte-Anne, Saint-François, Le Gosier et la Désirade à cause de la présence d’aluminium dans l’eau.
La cause selon elle : un problème de filtration qui serait survenu à l’usine de production de Deshauteurs à Sainte-Anne.
L’eau ne contient pas naturellement d’aluminium, la boue non plus. Sauf si on en ajoute et ce peut être le cas après des inondations pour éliminer plus vite des particules de boue en suspension dans l’eau. La grande majorité des sels est rejetée, mais il peut en rester dans l’eau du robinet.
Or on sait depuis les années 1970 que l’aluminium est toxique pour les cellules nerveuses. Les chercheurs s’intéressent à l’effet de l’aluminium sur le développement de la sclérose en plaques et surtout de la maladie d’Alzheimer. D’après plusieurs études le risque de développer cette maladie augmente quand la concentration d’aluminium dépasse 0,1 mg par litre d’eau.
L’étude française PAQUID qui a suivi pendant huit ans plus de 3 700 volontaires conclut que ceux dont l’eau de boisson a plus de 0,1 mg d’aluminium par litre ont deux fois plus de risques de développer Alzheimer.
En 2009, lors de la visite d’une station de captage de l’eau à Capesterre Belle-Eau il était question de cesser d’utiliser de sels d’aluminium.
L’ARS gère cet incident sans information sur les risques. Un « problème de filtration », sous-entendu : « vous n’avez pas besoin de savoir ». Et après, les autorités s’étonnent que la confiance ne règne pas ! D’autant qu’avant les recherches en laboratoire il s’écoule plusieurs jours avant l’annonce d’interdiction de l’ARS. Et pendant plusieurs jours les usagers boivent l’eau contaminée.