Le 13 septembre 2022, Macron a déclaré vouloir réformer la formation dispensée dans les lycées professionnels sous prétexte de mieux armer les jeunes pour trouver du travail.
En réalité, il s’agit d’une nouvelle offensive pour satisfaire le Medef qui milite pour le recours à l’apprentissage. En Martinique, plusieurs syndicats enseignants appelaient à la grève le 18 octobre.
En visite dans un lycée professionnel, Emmanuel Macron a annoncé nécessaire de « réarrimer l’enseignement professionnel avec le monde du travail ». Cela se traduira par une augmentation de 50 % du temps consacré aux Périodes de Formation en Milieu Professionnel (PFMP) en entreprise. Cette mesure doit entrer en application dès septembre 2023. Macron, en fidèle serviteur du Medef, accède à une revendication de ce dernier : lui confier la formation des jeunes orientés vers le lycée professionnel principalement. Le Medef avait publiquement attaqué et dénigré les enseignants en lançant en juin 2017 le slogan : « Si l’école faisait son travail, j’aurais un travail ». En effet, il accuse l’école d’être responsable du chômage et milite pour l’apprentissage, bien sûr sous la coupe du patronat.
Un autre proche de Macron avait déclaré en février 2018 : « …Les enseignants ne connaissent pas les métiers d’aujourd’hui, ni le monde du travail en général. Les conseillers d’orientation ne tiennent pas compte des besoins réels du marché du travail… ». En effet il considère que l’enseignement délivré aux futurs salariés doit se limiter à l’apprentissage des gestes du métier. Pour lui, former signifie pourvoir l’élève en aptitudes professionnelles uniquement, tout le reste n’étant que superflu.
En outre, ce sont des centaines de postes qui seraient supprimés si cette soi-disant réforme devait entrer en application. Ce sont ces raisons qui ont conduit des enseignants à se mettre en grève pour montrer qu’ils ne sont pas dupes et exiger le retrait de ce projet.