Au cours du mois d’octobre la Russie a confirmé avoir frappé des infrastructures énergétiques.
Des quartiers entiers de Kiev, de Kharkiv, ou encore la ville de Jytomyr, sont privés d’électricité, et parfois d’eau. À la mi-octobre, les habitants de la ville de Kherson ont été évacués vers la Crimée à cause de l’intensification du conflit dans la zone. Ce sont 70 000 personnes qui ont dû abandonner leur logement, qu’ils ne retrouveront probablement pas tel quel. Depuis le 24 février, date du début de la guerre, plusieurs dizaines de milliers de civils et de militaires du côté ukrainien, de soldats mobilisés du côté russe sont morts. Ce sont les populations pauvres qui subissent les dégâts de cette guerre.
La fin du calvaire pour les populations d’Ukraine et les soldats des deux parties ne semble pas être à l’ordre du jour chez les dirigeants russes, ukrainiens et occidentaux. Les aides militaires occidentales affluent massivement vers l’Ukraine. Fin septembre, les États-Unis ont voté une aide de 12 milliards de dollars. En France, le ministre des armées dit vouloir aller vers une « économie de guerre », pour refaire du stock plus facilement. Les industriels de l’armement s’en frottent les mains. Toutes ces aides sont en fait des cadeaux aux capitalistes qui bénéficient déjà des commandes d’armes, et bénéficieront des chantiers de reconstruction après la guerre.
Ce conflit n’oppose pas seulement deux nations, mais deux camps, l’impérialisme occidental et l’oligarchie bureaucratique russe, qui ont choisi le territoire ukrainien, la peau des ukrainiens comme théâtre de leur rivalité. La seule issue viable pour les populations sœurs d’Ukraine et de Russie ne pourra venir que d’une lutte commune pour retourner les armes contre tous les profiteurs et les fauteurs de guerre.