Le 30 novembre, à l’initiative du président démocrate Biden, le congrès a voté à une très grande majorité une loi rendant illégale la grève des cheminots prévue pour le 9 décembre.
Le nombre des cheminots a été réduit d’un tiers en quelques années. Les travailleurs se voient imposer des horaires insensés.
Les patrons des compagnies les contraignent à venir travailler même malades. Ils refusent de payer les jours de congé de maladie. En juin, un salarié de 51 ans est mort d’une crise cardiaque dans un train après avoir repoussé un rendez-vous chez le médecin.
C’est en partie grâce à l’exploitation renforcée de ce sous-effectif que les actionnaires des compagnies ont réalisé sept milliards de profit sur le dernier trimestre.
Mi-septembre, lors des négociations avec le patronat, douze syndicats réclamaient 15 jours de congé maladie. Biden a alors imposé un contrat avec seulement un jour de congé maladie indemnisé, plus deux jours non payés. Dans quatre des douze syndicats, un vote des cheminots a rejeté ce contrat imposé par l’État et les travailleurs ont appelé à la grève pour le 9 décembre.
Pour éviter la grève du fret ferroviaire qui aurait pour conséquence la perte de deux milliards chaque jour pour les capitalistes, l’administration Biden a fait adopter une loi imposant l’application du contrat sans l’accord des quatre syndicats contestataires. L’application de ce contrat rend « illégale » une éventuelle grève dans le secteur. N’en déplaise à Biden, les cheminots du fret pourraient suivre l’exemple des salariés d’Amazon qui usent de la grève « sauvage » pour lutter face au patronat féroce !