Les grèves commencées en juin dernier dans les chemins de fer pour des hausses de salaires se sont propagées dans les services postaux et les ports. Dans les prochains jours, ce sont des centaines de milliers de travailleurs des secteurs public et privé, des personnels au sol des aéroports qui pourraient entrer en grève durant la période de Noël.
Les salariés réclament des augmentations de salaire face à une inflation qui atteint les 14,2 % au Royaume-Uni. Ils exigent aussi de meilleures conditions de travail et de meilleures retraites.
Les 24, 25 et 30 novembre il y a eu grève dans les universités et chez les postiers. Ces derniers ont prolongé leur grève jusqu’à 2023.
Les cheminots ont refusé la proposition des employeurs qui proposaient une misérable augmentation de salaires de 8 % sur deux ans : après un gel des salaires pendant 3 ans, cela représente une augmentation de 8 % sur cinq ans. Les patrons du rail veulent encore réduire les dépenses en aggravant les conditions de travail, en supprimant des postes. Les cheminots ont annoncé des grèves du 24 au 27 décembre, et d’autres sont prévues début janvier.
Les infirmières ont appelé à la grève le 15 et le 20 décembre. C’est une première depuis la création du syndicat il y a 106 ans. Elles en ont « assez des bas salaires, assez de ne pas pouvoir donner aux patients les soins qu’ils méritent ». Elles réclament une augmentation de 15 %, car le salaire des infirmières a chuté de 20 % depuis 2010. En Angleterre, il manque 47 000 postes dans les hôpitaux.
Le gouvernement prétend qu’il ne peut répondre à ces demandes « inabordables ». Mais pour l’État ce n’est pas « inabordable » d’offrir des cadeaux aux grandes entreprises. Il a versé un prêt de 600 millions de livres sterling (près de 700 millions d’euros) à Ford, l’une des entreprises automobiles les plus riches du monde, pour investir soi-disant dans l’emploi. Face à toutes ces attaques contre les salaires et les conditions de travail, les travailleurs poursuivent la lutte et ont bien raison.