Depuis que le gouvernement de Macron a décidé de passer en force, en utilisant l’article 49-3 de la Constitution, des milliers de travailleurs, de jeunes, d’étudiants, de lycéens ont exprimé leur colère en manifestant dans les rues et en poursuivant la grève.
Dès l’annonce du gouvernement de nombreux rassemblements ont eu lieu partout en France. Dans les grandes villes comme Paris, Lyon et Strasbourg la colère s’est exprimée dans les rues par des feux de poubelles, des vitrines de commerce taguées, des axes routiers bloqués.
Dans les entreprises, le mécontentement grandit. Des travailleurs en grève depuis le 7 mars ont décidé de poursuivre la grève au moins jusqu’au lundi. Les travailleurs de la filière de traitement des déchets, dont les éboueurs, veulent prolonger la grève tant que le gouvernement n’aura pas pris en compte la pénibilité de leur métier. Les salariés des transports, de l’énergie restent mobilisés, certaines raffineries veulent durcir le mouvement.
Face à la grève et à la mobilisation, le gouvernement répond par la répression : assignations en justice et réquisitions des grévistes, arrestations de manifestants. Des travailleurs sont menacés de sanctions comme les agents d’EDF-GDF. Les manifestants sont gazés, frappés y compris des lycéens et des étudiants. Les syndicats ont appelé à un neuvième jour de mobilisation et de grève le 23 mars. De nombreux salariés de tous les secteurs (enseignants, infirmières, caissiers, ouvriers d’usine, les postiers etc.) ont prévu de répondre à l’appel. Cette colère devra se traduire par la grève la plus large.
Les députés de l’opposition pensaient faire tomber le gouvernement par le vote d’une motion de censure, mais seule la lutte collective des travailleurs pourra faire peur au patronat et faire reculer Macron.