La guerre a débuté le 20 mars 2003. Mais il faut remonter aux attentats du 11 septembre 2001 pour comprendre. Ce jour-là, aux USA deux avions plongent dans les deux tours jumelles de New York, un autre s’abat sur le Pentagone, d’autres sont déjoués. Mais des milliers de morts s’en suivent.
En s’attaquant au cœur de la première puissance du monde, les terroristes islamistes ont cru venger leurs peuples contre l’oppression impérialiste. La réponse des États-Unis fut la guerre d’Afghanistan puis l’envahissement et la destruction de l’État irakien.
La première puissance mondiale se voulant le gendarme du monde, ripostera donc d’abord en Afghanistan dès 2001. En 2003 c’est au tour de l’Irak d’être pris pour cible. Les dirigeants américains n’ont pas hésité à mentir pour pouvoir lancer l’offensive en Irak. Ils ont ainsi prétexté être contre la dictature et vouloir y instaurer la démocratie. Ils ont inventé la présence d’armes de destruction massive en Irak. Ces dernières n’ont jamais été trouvées lors des enquêtes menées. L’Irak était bien sûr considéré comme responsable des attentats du 11 septembre, et de celui contre un navire militaire américain, mais ces accusations n’étaient pas fondées. Ainsi 150 000 soldats américains et 40 000 militaires britanniques alliés sont envoyés en Irak. Les États-Unis ont facilement la victoire. Le 9 avril Saddam Hussein, dirigeant de l’Irak, est renversé. Les États-Unis mettent alors en place un gouvernement provisoire et commencent une occupation militaire qui va durer huit ans. Elle va susciter la haine de la population, déclenchant de véritables insurrections contre les troupes impérialistes.
L’Irak était le 4ème détenteur mondial de réserves pétrolières. Cette guerre avait permis à des entreprises privées américaines de se remplir les poches. La société parapétrolière Halliburton avec sa filiale KBR a empoché au moins 20 milliards de dollars. Elle est bien connue pour des scandales liés à la guerre en Irak. ExxonMobil, la plus grande compagnie pétrolière du monde, a pu signer un contrat avec le gouvernement mis en place par les États-Unis. Les sociétés de BTP n’étaient pas à la marge : 5,3 milliards de dollars pour Parsons, 1,03 milliard pour Bechtel. La société DynCorp, chargée d’entraîner la police irakienne, a reçu 1,9 milliard. La société de surveillance aérienne Transatlantic traders a reçu 5 milliards.
L’occupation militaire dura jusqu’à 2011, faisant des centaines de milliers de morts. Elle suscita bon nombre de révoltes contre les soldats de l’impérialisme. Lorsque les troupes US sont évacuées en 2011, le pays est dans une situation sociale catastrophique, ce qui a joué à nouveau un rôle majeur dans la montée de groupes terroristes, comme Daesh.
Vingt ans après l’intervention des États-Unis, l’Irak est dans une situation dramatique. Cette intervention n’a eu d’autres effets que de détruire le pays en permettant au passage d’enrichir des capitalistes profiteurs de guerre.