En 2022, le nombre de personnes condamnées à la peine de mort a battu des records. Les autorités iraniennes ont exécuté par pendaison 682 personnes soit 75 % d’augmentation par rapport à 2021.
Le 16 septembre 2022, une vague de révolte avait embrasé le pays après que Mahsa Amini, jeune femme de 22 ans, fut arrêtée puis tuée par la police des mœurs parce qu’une mèche de cheveux dépassait de son voile. Sept mois plus tard, le régime iranien veut effrayer la population en réprimant des manifestants. Les prisonniers subissent des tortures, des agressions sexuelles et sont condamnés dans des procès expéditifs. Parmi les exécutés, la plupart sont des jeunes hommes. Il y a aussi beaucoup d’hommes de minorités ethniques comme les arabes Ahwazis et Baloutches et les Kurdes. Les Baloutches constituent 21 % des exécutés alors qu’ils représentent 6 à 8 % de la population iranienne.
Le régime iranien met la répression à la hauteur de la frayeur que lui a causée la révolte populaire. Sauf qu’il ne pourra pas exécuter toute la population. Il y aura d’autres grandes révoltes. C’est la voie vers l’émancipation du peuple iranien et singulièrement des femmes.