Le 14 mai dernier, une mère de famille de 45 ans est décédée au volant de son véhicule Citroën modèle C3 à Gourbeyre. L’enquête a montré qu’elle a reçu un projectile métallique dans la tête après le déclenchement de l’airbag. Dans les jours qui ont suivi, deux autres témoignages sont venus confirmer ce problème. En Guadeloupe, une jeune femme d’une vingtaine d’années et un jeune de 26 ans sont décédés dans les mêmes circonstances. Il s’avère que l’airbag peut exploser au visage du conducteur avec ou sans choc.
En 2021, Citroën avait lancé auprès des propriétaires de Citroën C3 et DS produites entre 2009 et 2017 une campagne de rappel des véhicules pour vérifier les airbags et les remplacer si besoin. En France, 22 182 véhicules sont concernés, dont 4 789 véhicules en Guadeloupe, 4 206 en Martinique, 7 208 à La Réunion, 1 856 en Guyane et 5 en Nouvelle-Calédonie. Mais certains propriétaires n’ont pas reçu de courrier. Les familles des victimes disent qu’elles n’étaient pas au courant de cette campagne de rappel.
Depuis le début le constructeur aurait dû utiliser largement les médias pour appeler les propriétaires et ne pas compter uniquement sur les courriers et les mails. Car les véhicules peuvent changer de propriétaires, être achetés ou loués à tout moment. Il aura fallu plusieurs victimes pour qu’enfin ce scandale explose dans la presse. Ce n’est pas le premier.
Récemment, des propriétaires de certains modèles de véhicules Renault, Dacia et Nissan ont porté plainte contre le constructeur car il était au courant de la dangerosité d’un de ses moteurs. Dans ce système, les capitalistes sont prêts à tout pour faire plus de profits, quitte à sacrifier des vies.