Le mercredi 5 juillet, on a appris, sans surprise, que la Cour de cassation a rejeté la reconnaissance du « préjudice transgénérationnel » de la traite négrière et de l’esclavage pour les descendants d’esclaves. Il s’agissait d’une requête du Mouvement international pour les réparations (MIR), du Comité d’organisation du 10 mai et du Comité international des peuples noirs (CIPN), ainsi que de 23 particuliers.
Ces associations demandaient réparation de la part de l’État des dommages subis par les descendants d’esclaves. Déjà, une première fois, la cour d’appel de Fort-de-France avait rejeté cette demande en janvier 2022. Garcin Malsa, président du MIR promet « d’aller jusqu’au bout » en saisissant la Cour européenne des droits de l’homme.
Lorsqu’ il s’agit de justice et de préjudice allant dans le sens des intérêts de la classe des exploités et de la population pauvre, l’administration coloniale qui regroupe derrière elle les capitalistes békés, a toujours trouvé le soutien des juges, et de l’État français.
Cela dit, même si un jour les différentes cours judiciaires donnaient raison à ceux qui réclament réparation, devrions-nous alors nous estimer satisfaits ? Serions-nous quittes pour autant ?
Combien valent les plus de deux siècles d’esclavage et les millions de déportés, les millions de morts sous l’esclavage ? Est-ce chiffrable ? Non, car ce crime est incommensurable ! Tout comme l’est l’exploitation féroce durant des siècles des enfants et des travailleurs mourant sous l’exploitation d’un bout à l’autre de la planète.
La seule réparation valable sera celle qui conduira à renverser le système capitaliste et à récupérer les immenses profits capitalistes pour satisfaire les besoins de l’humanité, dont ceux des millions de descendants d’esclaves noirs et ceux d’Afrique noire pillée jusqu’à aujourd’hui et pas seulement en chair humaine. Pour gagner cette réparation-là, il faut que soient fondés des partis ouvriers révolutionnaires dont la tâche sera d’exproprier les possédants, de prendre leurs biens, leurs terres et leurs usines, de les gérer pour l’ensemble de la société. Le vrai socialisme c’est cela. La révolution qui conduira à ce changement mondial sera l’œuvre des travailleurs qui produisent toutes les richesses et sont placés au cœur de l’économie capitaliste.