Dans la semaine du 7 février 2024, plusieurs manifestations appelant au départ du premier ministre, Ariel Henry, étaient lancées par les partis politiques d’opposition.
Ariel Henry a rétorqué par une adresse le 8 février où il montre son intention de rester en place : « Dès que le problème de l’insécurité commencera à être résolu, nous lancerons le processus électoral, afin de donner le pouvoir aux dirigeants du peuple haïtien ».
L’opposition a réagi le 17 février par une manifestation à Ouanaminthe où plusieurs milliers de personnes ont défilé contre le premier ministre. Cette ville est un des fiefs du bras armé de l’opposition, la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP). Le 18 février la manifestation de Port-au-Prince, dispersée par la police, n’a pu aboutir à l’ambassade américaine.
Dans le même temps, au nord de la capitale, les affrontements entre gangs ont obligé les habitants du quartier à quitter leurs maisons. Les bandits se sont acharnés sur les habitants, n’épargnant pas les bébés, brûlant les maisons. On a vu les jours de manifestation, l’activité des gangs ralentir à Port-au-Prince. Quand la population s’est mobilisée, ne serait-ce que derrière les politiciens contre le premier ministre, les gangs se sont repliés sur leurs bases, dans l’expectative. Autre illustration que la population mobilisée a la capacité de tenir les gangs à distance. Elle pourrait les déraciner si elle était mobilisée en plus grand nombre avec à sa tête un parti défendant ses intérêts.