Les petits planteurs ont lutté pendant deux mois : opérations « molokoï » (escargot), blocages des routes, meetings. Puis ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Ils ont bloqué entièrement tous les accès à la zone de Jarry avec leurs tracteurs, pendant deux jours mercredi 24 et jeudi 25 avril. Des dizaines d’entreprises étaient bloquées. C’est alors que rapidement les décideurs locaux ont proposé une rencontre et un accord. La réunion eut lieu le vendredi 26 avril. Au total, environ 2,25 millions d’euros ont été mis sur la table entre État (900 000 euros), Région (500 000 euros), Département (250 000 euros) et usine de Gardel (500 000 euros).
Des tarifs par rapport à la richesse, modulés ont été proposés comme le réclamaient les planteurs. L’accord semblait satisfaire tout le monde. Mais déjà il fallait avoir remarqué que seul le patron de l’usine Gardel n’avait pas signé le protocole d’accord. Lundi 29, jour où la campagne sucrière devait réellement démarrer, le patron de Gardel, Philippot a proposé un autre texte concernant sa partie c’est- à-dire Gardel, autre que celui qui figurait dans l’accord du vendredi. Il semblait mettre des conditions à son apport de 500 000° euros. Donc nouveau mécontentement des planteurs de canne. Les ouvriers de l’usine sont aussi en colère contre leur patron ils ont appelé à une assemblée générale pour décider de leurs modalités d’action. Face au mécontentement, le patron de l’usine Gardel a fini par signer le protocole d’accord initial. La lutte a payé.