Mardi 9 avril, les enseignants du lycée professionnel Michotte de Cayenne ont arrêté le travail pour exprimer leur indignation sur la situation des élèves sans papiers.
En effet, bon nombre d’enfants scolarisés en Guyane sont sans papiers. À Cayenne, Kourou ou Saint-Laurent, ces enfants une fois au lycée doivent choisir une formation post bac ou des études supérieures, qui n’existent souvent pas ou peu en Guyane. Or, leur situation administrative bloque la poursuite de leurs études. Ils ne peuvent aller en métropole ou aux Antilles étudier faute de titre de séjour. Et les délais sont longs et soumis à de nombreux critères qui en découragent plus d’un. Cette politique est injuste et cynique, car pour les jeunes haïtiens notamment, la France refuse les titres de séjours ou les régularisations. Au vue de la situation en Haïti, les travailleurs sont coincés en Guyane avec une situation administrative qui ravit les patrons, qui peuvent les embaucher pour des salaires de misère.
L’action a été bien suivie par les collègues qui ont raison de protester contre cette situation injuste. La seule solution reste la régularisation de tous les sans papiers.