Le 4 juillet, le Parti travailliste et son dirigeant Keir Starmer, ont remporté les élections législatives mettant fin à quatorze ans de pouvoir du parti conservateur. Le parti obtient la majorité absolue des sièges avec 412 sur 650. Le premier ministre Rishi Sunak et son Parti conservateur ne gagnent que 131 sièges.
Rishi Sunak confiant avait provoqué de nouvelles élections car il pensait gagner après s’être félicité d’avoir fait tomber le taux d’inflation. Mais il n’en est rien pour les masses pauvres. Les exploités subissent de plein fouet la crise économique. La situation sociale empire. Les gens font la queue dans les épiceries solidaires pour acheter des produits moins chers presque périmés. La viande et le poisson sont vendus dans des boîtiers avec une sécurité antivol. Il y a une augmentation des agents de sécurité dans les commerces de proximité.
Une vague de grève de la classe ouvrière a commencé en 2022.
Les salariés réclamaient des augmentations de salaire, de meilleures conditions de travail et le refus des suppressions de postes. Tous secteurs confondus, les cheminots, les postiers, les travailleurs de la santé, les enseignants etc. avaient pour objectifs d’obtenir des hausses de salaire au moins égales à l’inflation. Pendant une année plus d’un demi-million de travailleurs ont fait grève et ont manifesté dans les grandes villes. En novembre 2022, les dockers de Liverpool et des chauffeurs de bus de Hull ont obtenu des augmentations supérieures à 14 %.
Depuis le mois de juin dernier, de nouvelles grèves ont été déclenchées. Les jeunes médecins de l’hôpital public ont fait grève du 27 juin au 2 juillet, c’est la onzième fois qu’ils débrayent depuis mars 2023. Ils réclament une augmentation de 35% des salaires à hauteur de l’inflation. Il y a aussi des grèves dans les transports, la restauration pour des hausses de salaires.
Les travailleurs n’ont rien à attendre de cette nouvelle équipe de dirigeants. En Grande-Bretagne deux partis alternent au pouvoir : le parti conservateur et le parti travailliste. Ils défendent tous deux les intérêts de la bourgeoisie. Le parti travailliste, dont une partie de son électorat se trouve dans les syndicats, a maintes fois mené une politique anti-ouvrière favorable à la bourgeoisie. Cette année, il a d’ailleurs reçu 14,4 millions de livres sterling de la part des entreprises.
Le futur Premier ministre Keir Starmer a tenu à se démarquer du programme de la fraction la plus à gauche du parti travailliste défendu par Jeremy Corbyn, un ancien leader du parti. Il prévoyait la nationalisation des banques, des chemins de fer et de l’énergie, des investissements massifs dans le public (abolir les frais de scolarité ou revaloriser les aides sociales). Au contraire, ce que Starmer promet c’est « la rigueur budgétaire et la stabilité économique ». Tout un programme pour ne pas effrayer la bourgeoisie britannique.
Aucun dirigeant de ces partis bourgeois ne défendra les intérêts de la classe ouvrière. Les travailleurs devront tout d’abord contourner les bureaucrates syndicaux prendre en main leur grève à travers des assemblées générales et des comités de grève.
Seules les luttes collectives pourront amener les travailleurs à prendre conscience de la nécessité d’un véritable parti de la classe ouvrière. Un parti révolutionnaire qui leur permettra de renverser la bourgeoisie et de diriger eux-mêmes la société.