CO N°1332 (27 juillet 2024) – États-Unis – Kamala Harris, nouvelle serviteuse en chef du capitalisme ?

Au moment de renoncer à briguer un second mandat, Biden a présenté son successeur en la personne de sa vice président, Kamala Harris. Plusieurs jours après, celle ci a rallié bon nombre de délégués, de personnalités, d’ex présidents démocrates.

Même si elle doit être officiellement investie lors de la convention démocrate au mois d’août, la voilà en campagne. Et l’aide financière afflue. En 5 jours elle  atteint plus de 100 millions de dollars. Un certain nombre de généreux donateurs avaient  suspendu leurs dons tant que Biden se maintenait. Aujourd’hui, l’argent coule à flot en particulier celui des riches milliardaires et millionnaires. À chaque campagne électorale on assiste à ce même scénario aux USA.

Elle sera officialisée par la convention de ce parti au mois d’août.

Kamala Harris a fait carrière dans la justice comme procureure de Californie. Si elle remporte l’élection elle sera la première femme et aussi la première femme noire présidente.

Son père est un Noir jamaïcain et sa mère, d’origine hindoue. Cette origine diverse lui vaudra certainement des voix d’afro américain et d’origine non blanche. Elle bénéficiera de la sympathie  de bon nombre  de personnes de Guadeloupe, de Martinique et de Noirs et métis du monde entier. Cet engouement à venir rappellera Obama.

Mais en politique pas de métissage. Kamala Harris représente avant tout les intérêts du capitalisme américain de la plus grande puissance du globe. Comme Obama ses origines noires ne lui feront pas faire avancer la cause des travailleurs et des pauvres, pas même celle des Noirs et métis du monde américain.

Car dans le pays des milliardaires, la pauvreté est grande ainsi que la violence. Obama et Biden n’ont jamais pu faire admettre que l’on  restreigne de manière significative la vente des armes qui fait la fortune énorme du lobby du secteur. Régulièrement les tueries de masse se répètent. En tant que femme elle ne fera pas plus avancer la cause des femmes même si elle prône le droit à l’avortement. Car comme partout dans le monde les femmes sont discriminées et connaissent la violence des hommes dans le travail comme à la maison.

Ancienne procureure générale de Californie puis sénatrice, déjà brièvement candidate en 2020 avant de ne se retirer ; Kamala Harris n’est pas novice. Elle connait bien les ficelles du métier pour se faire apprécier du monde capitaliste.