Après deux ans et demi de combats, la guerre continue de faire son lot de victimes, civils et soldats ukrainiens et russes.
Depuis le 6 août, les troupes ukrainiennes ont lancé une offensive et effectué une percée en territoire russe, à la frontière nord-est, dans la région de la ville russe de Koursk. 1200 km2 ont ainsi été occupés militairement. L’Ukraine bénéficie des aides militaires et financières de l’Occident, principalement des États-Unis, et négocie de nouvelles aides avec l’Allemagne. Le gouvernement ukrainien est ainsi comptable de ce qu’il reçoit au nom de la suprématie occidentale face à la Russie de Poutine. Il doit faire ses preuves.
Mais de son côté, la Russie poursuit son avancée dans l’Est de l’Ukraine, dans l’oblast du Donetsk. Il compose avec l’oblast de Louhansk, la région du Dombass, qui a été l’objet, de 2014 à 2022, d’une guerre entre le gouvernement ukrainien et les séparatistes pro-russes appuyés par le gouvernement russe. 1730 km2 supplémentaires ont été occupés par la Russie depuis le début 2024. Les bombardements et les attaques de drones sont quotidiens. Des missiles sont tirés depuis la région de Kourks. La Russie entend récupérer l’intégralité du Dombass.
Quant au gouvernement ukrainien, il pose comme condition pour les négociations visant à l’arrêt du conflit le retrait total des troupes russes du territoire ukrainien.
Pour l’instant, il semble n’y avoir pas de solution en vue pour l’arrêt d’une guerre qui oppose les intérêts des oligarques russes d’un côté et oligarques ukrainiens et capitalistes occidentaux de l’autre. Comme toute guerre, elle résulte des intérêts conflictuels des puissants, et elle est menée avec la chair et le sang de la population.