Le pays a subi en l’espace de deux semaines deux ouragans. Le 6 novembre, l’ouragan Rafael a frappé durement, surtout à l’ouest du pays. Il a fait de nombreux dégâts sans faire de victime.
L’autre ouragan Oscar a fait huit morts dans l’est de Cuba, le 20 octobre. Ces catastrophes naturelles ont aggravé l’état du système électrique, des milliers de personnes sont privées d’électricité. Le pays connaît une grave crise sociale.
Plusieurs zones ont été touchées par les ouragans, dans la capitale, à la Havane et dans les provinces agricoles d’Artemisa et Mayabeque. De fortes précipitations, lors de l’ouragan Oscar, ont provoqué de fortes inondations, près de 70 000 personnes ont été évacuées. Des routes, des habitations et près 20 000 hectares de cultures, principalement de café, ont subi de nombreux dégâts.
La population vit des heures terribles marquées par des pénuries de nourriture, de médicaments, les coupures fréquentes d’électricité. D’après une enquête sur l’insécurité alimentaire dans toutes les provinces de l’île 96 % des personnes interrogées ont de grandes difficultés à se nourrir. Le carnet d’alimentation donné aux familles cubaines est insuffisant pour couvrir les besoins. Il manque de tout : pain, fruits, légumes, huile, café. La panne électrique dure depuis plusieurs mois à cause d’une pénurie de pétrole qui alimente les centrales et à cause du mauvais état de ses infrastructures. Cette situation provoque la colère de la population contre le régime cubain.
Mais si la population souffre autant c’est à cause de l’embargo américain qui a été mis en place en 1962 contre Cuba à l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro. Il a dirigé la révolte populaire contre le dictateur Batista, il a mis en place un régime agraire et a exproprié les compagnies américaines. Ce régime menaçait les intérêts des États-Unis qui ont cherché à le renverser sans succès.
Cet embargo qui cause des pénuries alimentaires a été durci sous la présidence de Trump, il se poursuit actuellement sous Biden. L’impérialisme américain ne pardonne pas au régime cubain d’avoir osé lui tenir tête. Il est prêt à affamer tout un peuple.