Les interactions diplomatiques s’enchainent entre les différentes puissances mais la guerre sur le terrain bat son plein.
Les soldats et les civils continuent de se faire tuer chaque jour sur près de mille kilomètres de front. Entre le 7 et le 8 mars les frappes aériennes russes se sont intensifiées dans l’oblast du Donetsk. Le 8 mars un raid de drones ukrainiens a voulu prendre pour cible une raffinerie russe. Le 9 mars, la percée de l’armée ukrainienne dans la région russe de Koursk semblait encerclée et en difficulté et la Russie a déclaré avoir repris trois localités de la région.
L’appel téléphonique entre Trump et Poutine le 12 février 2025 a provoqué une escalade de rencontres diplomatiques, d’allocutions et de sommets entre chefs d’État. Les discussions à propos d’un « cessez-le-feu » ont commencé sans l’Ukraine et même sans l’Europe. Si Washington prétend « viser la paix » dès le départ, ils négocient surtout le dépeçage de l’Ukraine. L’Europe, dont la France et l’Allemagne, ne veut pas être hors-jeu dans cette négociation.
Dans son revirement avec Poutine et ses menaces contre l’Ukraine en lui retirant l’aide armée, Trump a pratiquement contraint Zelensky à signer un accord sur l’exploitation des ressources minières de son pays par les compagnies américaines. La France et le reste de l’Europe qui s’estiment lésés parlent de compenser l’aide militaire stoppée par les Américains. Tous, au nom de la paix, annoncent officiellement une course à l’armement. Dirigeants américains, ukrainiens, européens parlent de trêve et de paix… en même temps ils parlent de déploiements de troupes de terrain, de sanctions et même de « dissuasion nucléaire » ! Sur le terrain de la guerre, les dirigeants des deux camps ne s’attèlent pas à la paix mais à forcer toujours plus de travailleurs à servir de chair à canon au front.