Lors de la clôture de la 48ème réunion annuelle des chefs de gouvernement de la Caricom (la Communauté des Caraïbes) à la Barbade le 21 février, les dirigeants ont annoncé leur intention d’inviter le président des États-Unis, Donald Trump, à une visite. Ils veulent discuter des problèmes liés aux migrants.
Le président des États-Unis a décidé d’expulser massivement les ressortissants de la Caraïbe. Il a annoncé qu’il allait mettre fin par ordonnance au statut légal de plus de 500 000 migrants latino-américains.
Quelques jours après l’invitation du Caricom, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a prévu de se rendre dans la région Caraïbe du 26 au 28 mars. Il rencontrera le Premier ministre de la Jamaïque, puis se rendra en Guyana et en Haïti.
Ces États indépendants de la Caraïbe ont toujours été sous l’influence et le contrôle des États-Unis depuis la doctrine de Monroe (1823). Monroe est le nom du président de l’époque qui affirmait le principe de « l’Amérique aux Américains ». Ils sont intervenus de nombreuses fois comme bon leur semble, ils font et défont des gouvernements, soutiennent des dictateurs, uniquement pour satisfaire leurs intérêts. Ils ont envahi la Grenade en 1983 au prétexte que cette petite île représentait un danger pour eux. Ils affament le peuple cubain en lui imposant un embargo. Le président Trump n’a que du mépris pour la population de la Caraïbe. Un de ses soutiens a même déclaré que Porto-Rico est « une île flottante d’ordures ». Les dirigeants de ces États se sont toujours rabaissés devant l’impérialisme. Pour se faire entendre, les populations de la Caraïbe ne pourront compter que sur leur propre lutte pour dénoncer cette politique anti-ouvrière. Dans cette lutte, s’ils parvenaient à entrainer les populations pauvres et les travailleurs caribéens vivant sur le sol des États-Unis, ainsi que les travailleurs afro américains comme tous ceux de la Caraïbe, ils obtiendraient gain de cause bien plus vite.