CO N°1348 (12 avril 2025) – À la rescousse de Marine Le Pen

Après la condamnation de Marine Le Pen, des dirigeants politiques ont pris position pour soutenir la cheffe du Rassemblement national (RN).

Au niveau international, Trump et Elon Musk aux États-Unis, Victor Orban en Hongrie et Giorgia Meloni en Italie, les représentants de l’extrême droite, ont, sans surprise, soutenu Le Pen.

En France, ceux de la droite ont ouvertement critiqué la condamnation. Éric Ciotti, qui avait rallié le RN aux législatives de 2024, estime que cette condamnation revient à tuer politiquement Le Pen. Pour le républicain Laurent Wauquiez « il n’est pas sain qu’une élue soit interdite de se présenter à une élection ». Bayrou, le Premier ministre, s’est dit « troublé ». Dans le même esprit, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a souhaité devant les députés que le procès en appel se tienne rapidement.

La gauche n’est pas en reste. La France insoumise, menée par Jean-Luc Mélenchon, tout en prenant acte de la condamnation, s’oppose par principe au fait que « le recours ne soit impossible pour un justiciable quel qu’il soit ».

En Guadeloupe, Éric Jalton, le maire des Abymes, a publié un communiqué « Pour l’abolition de l’exécution provisoire ou immédiate en matière d’inéligibilité ». Il écrit : « Ce que je conteste avec véhémence, et que je considère comme antidémocratique, c’est […] l’inéligibilité […] qui prive un élu de la République, fût-il d’extrême droite, de la possibilité de faire appel en deuxième instance de cette décision. »

La décision de rendre inéligible un « élu de la République » n’est pas nouvelle.

L’ancien maire de Saint-François, Bernard Pancrel, avait été condamné le 19 décembre 2024 à cinq ans d’inéligibilité, avec exécution provisoire immédiate pour faux et usage de faux. En 2023, il avait été destitué de ses fonctions de maire.

Aujourd’hui, de nombreux politiciens ne doivent pas être très tranquilles puisqu’ils ont eux-mêmes des affaires judiciaires en cours.