CO N°1349 (26 avril 2025) – Guadeloupe – Hôtel Fort Royal : des militants déterminés

Depuis plus d’un mois, le Collectif de défense mobile (LCDM) dirigé par Hubert Quiaba est  mobilisé devant l’hôtel Fort Royal à Deshaies pour dénoncer les agissements du patron suédois, Langley, qui pratique une discrimination raciale contre les salariés noirs. 

Cet hôtel embauche majoritairement des employés suédois alors que les quelques employés noirs sont quasiment invisibles. Des jeunes issus du lycée hôtelier du Gosier aurait très bien pu y travailler ou y faire leur stage mais Langley ne l’entend pas de cette oreille.

C’est un scandale sur un territoire comme le nôtre où vivent majoritairement des Noirs et Indiens. En plus, une partie de la clientèle est guadeloupéenne.

Le patron Langley, règne en maître et seigneur. Il détruit la mangrove environnante en faisant des travaux non autorisés. Il privatise une station d’épuration construite avec des fonds publics. Il a fait construire un consulat sans aucune autorisation. L’hôtel appartient à la Région Guadeloupe qui le loue à Langley Resort. Le contrat de bail serait caduc depuis longtemps.

Il y a quelques jours encore, LCDM a filmé un amas de déchets à ciel ouvert composé de bidons de produits toxiques.

Langley a attaqué Hubert Quiaba au tribunal pour entrave car le piquet installé par LCDM gêne l’accès au parking de l’hôtel. Le procès s’est tenu le 8 avril au tribunal de Basse-Terre. Une centaine de personnes ont fait le déplacement pour soutenir Quiaba. Le verdict est attendu le 22 avril.

Le piquet reste très animé. Le samedi 12 avril, une centaine de personnes, dont des groupes de carnaval, se sont rassemblées pour renforcer la mobilisation. Pour le week-end de Pâques, la population était invitée à un kannari kontré (partage de repas).

Les militants du LCDM, en majorité des femmes, sont déterminés à gagner ce combat, c’est-à-dire à mettre Langley assez en difficulté pour qu’il abandonne la gestion de l’hôtel.