Depuis plusieurs semaines, les Antilles subissent une invasion massive d’algues sargasses.
Les activités du littoral des communes situées en bord de mer comme la Désirade, Capesterre-Belle-Eau, Capesterre de Marie-Galante sont à l’arrêt.
En pourrissant, les algues lâchent du sulfure d’hydrogène, un gaz toxique pour l’être humain. Dans une récente étude réalisée sur 860 personnes, 80% d’entre elles décrivent des symptômes neurologiques, 77% des troubles digestifs, 69% des problèmes respiratoires. Par ailleurs, il existe un risque de complication lors de la grossesse, menaçant la vie des femmes enceintes et de leur bébé.
La plupart des communes n’ont pas les moyens de faire retirer autant de sargasses. Il faut des mesures urgentes au niveau de l’État.
Un dernier bateau nommé Sargator 3 a été conçu par la société STMI pour récupérer les algues en mer avant leur échouage. Il est capable de collecter jusqu’à 80 tonnes de sargasses par heure.
La Martinique en a commandé un mais pas la Guadeloupe ! De toute façon, vu l’ampleur de l’invasion, un seul Sargator n’est pas suffisant.
Un troisième plan national de lutte contre les sargasses aux Antilles est prévu, mais pour quand ? Si l’État ne met pas les moyens nécessaires pour acheter autant de Sargator qu’il en faut, ce énième plan sera de la poudre aux yeux !
Si nous voulons résoudre pour longtemps le problème de la récupération des sargasses en mer, il faudra que la population s’organise pour forcer l’État et les grandes fortunes des Antilles à contribuer.