Le 9 juillet, le LCDM (Le Collectif de Défense Mobile) dénonçait un nouveau conflit foncier sur le littoral.
À Saint-François, un restaurateur a fait détruire la clôture d’une famille pour agrandir son établissement. Des machines ont déjà commencé à niveler le terrain.
Il se dit qu’une autorisation préfectorale aurait été accordée au restaurateur. Vraie ou pas, une chose est sûre : ce ne sont pas les lois qui gouvernent, mais les rapports de pouvoir. Quand on a les capitaux, ou la bonne couleur, la loi devient plus souple. Car pendant ce temps, le Kabana Beach était démoli sans ménagement au nom de la « protection du littoral ». Ici, l’expulsion est rapide. Là-bas, l’extension avance.
Le pouvoir, en Guadeloupe penche souvent du même côté : celui des riches et des Blancs. Il continue à alimenter un sentiment d’oppression raciale. Une oppression qui finira tôt ou tard par exploser au visage de ceux qui la nourrissent.