Le 16 septembre à l’aube, l’armée d’Israël a lancé son « offensive cruciale » sur la ville de Gaza. Le premier ministre israélien Netanyahou a le soutien indéfectible des États-Unis. En visite en Israël le 15 septembre, le secrétaire d’État américain Marco Rubio l’a publiquement réaffirmé.
Dans la seule journée du 15 septembre, 49 Gazaouis ont été tués. Depuis le 7 octobre 2023, 65 000 Gazaouis sont morts sous les bombes, de faim ou par manque de soin. Et encore, les chiffres sont sous-estimés.
L’armée israélienne a réduit en poussière des grands immeubles du centre-ville. Quelques dizaines de minutes avant de bombarder, elle envoie des SMS ou largue des tracts par avion pour obliger les habitants à partir. Comme pour faire croire qu’elle voudrait éviter le massacre. Mais les survivants racontent que de nombreuses personnes sont emprisonnées sous les débris et qu’on peut entendre leurs cris.
Le prétexte de la libération des otages israéliens n’est même plus évoqué. Le but affiché par Israël est de vider entièrement Gaza de sa population palestinienne.
Pourquoi ? Parce que le projet de l’État américain est de bâtir une luxueuse riviera pour riches sur les ruines de Gaza. Ce n’est pas qu’une passagère élucubration de Trump : le journal Le Washington Post a révélé qu’une brochure, avec des plans, des étapes et des devis détaillés, circule à la Maison Blanche.
Cette guerre est donc une guerre coloniale ! Massacrer une population et la contraindre à l’exil pour récupérer les terres et en tirer profit. C’est ce qu’Israël fait depuis plus de 80 ans dans la région et c’est l’histoire de l’impérialisme occidental aux Amériques, en Afrique et partout dans le monde.