CO N°1356 (27 septembre 2025) – Guadeloupe – Les salariés de l’Office du tourisme de la CARL en lutte

Depuis mars 2023, les agents de l’Office de tourisme intercommunal (OTI) subissent le management toxique de la Directrice Patricia Azor. Ils subissent des pressions psychologiques (humiliations, terreurs et chantages).

Ils dénoncent aussi les retards de salaire, les jours de congés et de récupération qui ne sont pas respectés.

Le 16 juin, les salariés ont signé et publié dans une Tribune collective tous ces dysfonctionnements. Suite à cela des plaintes ont été déposées, le procureur de la République a été saisi.

En juillet, la médecine du travail a alerté Loïc Tonton, le président de la Carl et les responsables de l’OTI dont le président Albert Richard, notamment sur les risques psychosociaux et du stress au travail, et sur les arrêts maladies en lien avec le travail.

Sandy Justine, responsable administrative et comptable a dénoncé tous ces problèmes de dysfonctionnement en juin 2025. Elle s’est rendue à la Carl (Communauté d’agglomération la Riviera du Levant) pour exposer ses alertes au président de l’OTI. La Carl est l’autorité de tutelle qui doit assurer le bon fonctionnement de l’OTI. Il a été convenu de suspendre la directrice de ses fonctions le temps d’une enquête administrative. Mais il n’y a pas eu d’enquête et la directrice n’a pas été suspendue.

La direction de l’OTI a décidé de sanctionner Sandy Justine  par une mise à pied conservatoire. Puis la directrice Azor l’a accusée d’avoir falsifié des avenants à son propre contrat de travail tout en lui faisant un chantage à l’emploi. Elle lui propose de reconnaitre qu’elle a bien falsifié les documents. En échange, on l’enverra dans un autre bureau à Sainte-Anne tout en gardant le même salaire. Sandy a refusé. Ipso facto, la directrice Azor l’a licenciée sous prétexte qu’elle aurait commis onze fautes graves. À quelques mois des élections municipales, on cherche à étouffer l’affaire devenue publique en se débarrassant de la salariée la plus combative.

Sandy Justine est soutenue par LCDM (Le collectif de défense mobile) dirigé par Hubert Quiaba. La Carl s’est empressée de les faire condamner par la justice. Ils devront payer 1 500 euros d’amende et doivent libérer l’accès aux locaux.

Les salariés mobilisés et Sandy Justine restent déterminés à poursuivre la lutte jusqu’à ce que les élus Loïc Tonton et Albert Richard agissent en prenant leurs responsabilités. Ils doivent faire cesser ce management toxique et améliorer les conditions de travail des agents.