Le 3 décembre, les dockers du port du Havre affiliés à la CGT ont bloqué le chargement d’un container de matériel militaire destiné à une entreprise israélienne.
Il s’agirait de pièces produites par l’entreprise française Aubert et Duval. Elles devraient servir en Israël à la fabrication d’un obusier Sigma. Au mois de juin, les dockers du port de Fos-sur-Mer ont empêché le chargement de 14 tonnes de pièces détachées pour fusils mitrailleurs à destination d’Israël.
Le conteneur a été dérouté pour être chargé dans un autre port. Du côté de l’entreprise française d’armement comme des intermédiaires (administration portuaire, compagnie maritime MSC) et du ministère des armées, rien ne filtre. Ces transactions se déroulent dans le secret total.
Selon Darmanin, ministre de la Justice, le gouvernement français ne livre pas d’armes à Israël. Il s’autorise officiellement cependant à livrer des composants destinés à être intégrés dans des systèmes défensifs ! Belle hypocrisie de façade. Quant au contenu réel de ces conteneurs, armes prêtes à être utilisées ou pièces d’armement, c’est ni vu ni connu ! Cette année, neuf entreprises israéliennes ont été invitées à participer au salon de l’armement au Bourget, en France. Que les capitalistes français et européens contribuent au massacre des Palestiniens, ce n’est un secret pour personne.
Les actions menées par les dockers de Fos-sur-Mer et du Havre sont un petit exemple de ce que pourraient faire les travailleurs à une échelle bien plus large car ils assurent tout le fonctionnement de la société.