Deux jeunes Iraniens de 23 ans ont été condamnés à mort, et peu après, exécutés. Ils avaient manifesté en septembre 2022 pour dénoncer la mort le 16 septembre de la jeune Mahsa Amini, à 22 ans, arrêtée pour avoir « mal porté » son voile islamique et brutalement battue par la police des mœurs.
Après des pressions en prison où leurs droits à la justice étaient bafoués, devant avouer n’importe quoi sous la violence, ils ont été accusés d’ « inimitié envers dieu » et de violence envers les forces de répression. Ils ont été pendus, le premier Mohsen Shekari, dans la prison, le 8 décembre et le second, Majidreza Rahnavard, le 12 décembre sur la place publique, à la demande des gardiens de la révolution ou pasdaran, les tortionnaires de l’État, « comme un geste réconfortant envers les forces de sécurité » la corde accrochée à une poutrelle de grue ! Ces deux jeunes sont les premiers manifestants condamnés exécutés.
Le 7 janvier, déclenchant l’unanimité contre lui un peu partout dans le monde, le régime islamiste a recommencé avec deux manifestants, Mohammad Mehdi Karami (39 ans) et Seyed Mohammad Hosseini (22 ans), condamnés à mort pour « corruption sur terre ». Ils étaient aussi accusés d’avoir tué un pasdaran. Mais, comme pour les deux premiers, vu la violence des interrogatoires dans ces prisons, ce crime n’est pas prouvé.
Une quinzaine d’emprisonnés risquent la peine de mort. Depuis le début des manifestations il y a déjà eu 750 tués par la police et 18 000 arrestations.
Ebrahim Raïssi, actuel président, était juge révolutionnaire lors des massacres de prisonniers politiques en 1988. Il a été reconnu comme « criminel de guerre » par le tribunal de grande instance de Stockholm en juin 2022 pour ses milliers d’exécutions.
La population iranienne supporte de moins en moins le pouvoir islamiste avec ses chefs corrompus et qui se transforme en dictature militaire. La protestation ne faiblit pas malgré les menaces d’un pouvoir criminel.