La réunion du Comité interministériel outre-mer (CIOM) autour de la première ministre, Elisabeth Borne, fixée au 6 juillet, a été renvoyée pour cause d’agenda gouvernemental bouleversé par l’actualité…
Aucune nouvelle date n’a été annoncée pour sa tenue. Ce CIOM avait d’abord été prévu au 12 juin, puis déplacé au 6 juillet.
Officiellement, ce type de comité interministériel devait se tenir tous les six mois. Il avait été créé pour définir les priorités et suivre l’avancement des dossiers du gouvernement français dans les territoires ultra marins. Le dernier s’est tenu il y a… quatre ans ! Pour eux les problèmes de l’outre-mer ne deviennent des urgences que lorsque la colère des populations explose. C’est ainsi que le premier CIOM (conseil interministériel outremer) a été créé par Nicolas Sarkozy le 18 février 2009, en pleine grève générale contre la vie chère.
Alors aujourd’hui, certains de nos élus font mine de se montrer agacés par les derniers reports du CIOM et par la désinvolture du gouvernement. Soit !
Ainsi, le député de Martinique Marcellin Nadeau a annoncé dans un communiqué paru le 6 juillet dernier dans France-Antilles, édition Martinique, qu’il ne participerait pas à la prochaine réunion du CIOM. La belle affaire ! Il décide en même temps de prendre ses distances avec les décisions qui y seront annoncées, et qui ne seront qu’« enfumage et tromperie ».
Quant aux présidents des régions d’outremer qui voulaient présenter leurs dossiers préparés sur de longs mois, depuis leur « Appel de Fort-de-France », il leur est demandé de patienter gentiment. Eh bien oui ! Le cirque parlementaire est surtout fait pour amuser la galerie et jouer au grand pays démocratique. Mais cette démocratie c’est celle de la bourgeoisie et ses alliés qui prennent tout leur temps pour s’accommoder des injustices et cherchent à illusionner les travailleurs et la population pauvre.
Pour ces derniers, la seule voie qui vaille c’est celle de la préparation des prochaines luttes avec pour perspective de sortir du joug capitaliste et colonial.