Ce premier octobre, au Vatican, sept cardinaux ont donné lecture de textes rédigés par le Pape François dans lesquels il demande pardon pour le rôle actif qu’a eu l’Église dans l’esclavage, le colonialisme, pour les fautes de l’Église contre les femmes, contre les peuples indigènes et les migrants, contre la paix, contre la pauvreté.
La traite négrière et l’esclavage ont eu l’aval de l’église catholique. Les missionnaires ont prôné aux esclaves la soumission à leurs maitres. L’Église a fait le jeu des puissances esclavagistes, en cautionnant l’exploitation et les atrocités faites aux esclaves. Voire en les justifiant, les esclaves noirs n’étant pas considérés comme des Hommes. Elle a aussi pleinement profité des retombées de l’économie esclavagiste. Dans les colonies, certains religieux possédaient eux-mêmes des esclaves ou bénéficiaient du dur labeur de ces derniers.
Durant la colonisation l’Église a contribué en envoyant des missionnaires dans les colonies pour évangéliser les peuples autochtones. C’est-à-dire les convertir au christianisme. Cela a été un élément majeur qui permit de légitimer des interventions politiques ou militaires de conquête et d’oppression coloniales.
Le Pape demande pardon, mais sur le fond et dans les faits, l’Église n’a pas changé et fait toujours le jeu des puissants et des exploiteurs de la société. Elle fait partie d’un système qui induit ou alimente la soumission à l’ordre établi. Car il existe un esclavage, moderne. C’est l’esclavage salarié pour les profits du patronat et des capitalistes par l’exploitation de la force de travail. C’est la plus-value produite par la sueur et le sang des travailleurs qui produit le profit pour une minorité de riches. Quant aux femmes, elles subissent pour la grande majorité un véritable esclavage domestique, étant vouées toute leur vie à l’éducation des enfants, au ménage, à la cuisine. Elles subissent une ignoble discrimination. Même dans l’église catholique, seuls les hommes ont le droit de devenir prêtre. L’église justifie cet esclavage-là. Ses déclarations ne sont qu’hypocrisie.