Après de très nombreux jours de grève, des heures de négociations et surtout les attaques de la presse contre les grévistes, de nombreux travailleurs ont tenu à participer au meeting du vendredi 8 novembre à la salle Tarer à Bergevin.
La FE-CGTG est la fédération syndicale CGTG des travailleurs de l’énergie.
Trois camarades ayant participé aux négociations ont pris la parole et expliqué la situation. Peu avant il y avait eu le black-out de 24 heures qui avait été largement dénoncé par la presse. Il avait été suivi d’un procès où 15 travailleurs étaient menacés de sanctions.
Lors de leurs interventions ces camarades ont rappelé les raisons de la grève, le mauvais traitement des collègues embauchés comme intérimaires d’une société nouvelle de production d’électricité que l’EDF avait créée « privée » afin de bénéficier d’aides de l’État. Ils ont rappelé les 61 jours de grève en 2023, la signature d’un accord et la promesse que quatre mois après toutes les conditions signées en fin de grève seraient appliquées. Les travailleurs de l’EDF-PEI qui travaillent en 3×8, ce qui est très éprouvant, ont attendu du 27 février 2023, date de la signature du protocole de fin de grève, au 16 septembre 2024 pour réclamer l’application de ce protocole. Ils souffraient en particulier de saisies exagérées par les impôts du fait de versements de rappels non libellés sur leurs feuilles de paie. La directrice chargée de régler ce problème n’avait rien corrigé en quatre mois.
Là-dessus intervient le black-out où les grévistes ont arrêté les machines. Mais il apparaît aussi que la direction EDF-SEI a arrêté deux des trois productions qu’elle contrôle ! De quoi aggraver la situation. Elle a également fait savoir à un travailleur embauché depuis 40 ans qu’il serait licencié ! Cela s’appelle une provocation vis-à-vis de grévistes à bout après finalement quatre mois de grève. La loi impose à la direction, de respecter le droit de grève et interdit de faire appel même à des sociétés de production électrique autres qu’EDF pour éviter les coupures ! Mais celle-ci a préféré monter la population contre les grévistes, laissant croire qu’ils sont « très bien payés ». La direction, au lieu de régler un problème, a préféré l’aggraver !
Aujourd’hui malgré les décisions du tribunal interdisant, à la demande de la direction de l’EDF-PEI, à trois agents grévistes de pénétrer dans la salle de commande car ils présenteraient un danger imminent, tout change ! La direction a, le 31 octobre, jour même de cette décision, demandé par mail à l’un d’entre eux d’accéder à la salle des commandes, son poste de travail, malgré l’interdiction du juge ! En plus, le 4 novembre le préfet a réquisitionné deux des grévistes condamnés pour travailler en salle des commandes !
Après toutes ces précisions la salle a applaudi les grévistes pour leur courage et leur combativité. Il y a eu des interventions de Jean-Marie Nomertin de la CGTG. Puis il a invité les participants de l’UGTG, du Parti communiste, de Combat ouvrier à intervenir.