Le 7 mars en France, dans plusieurs villes universitaires, des milliers d’étudiants, de chercheurs et d’autres personnes ont manifesté dans le cadre du mouvement Stand up for sciences. Aux États-Unis, depuis février, des manifestations rassemblent des milliers de personnes dans les plus grandes villes.
Ce mouvement s’oppose aux attaques de l’administration américaine contre la recherche scientifique depuis l’accession de Trump à la présidence. Parmi les mesures mises en place, les recherches en matière de santé publique subissent des censures. Mille personnes sont licenciées de l’Institut national pour la santé. Dans les universités les financements sont réduits et soumis à un contrôle. La pression est mise pour stopper les bourses de recherche liées de près ou de loin aux inégalités sociales, aux discriminations ou au réchauffement climatique. Le 6 février, les équipes de recherches de la NOAA (Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique) ont reçu un courrier leur stipulant que, par décret du président, elles devaient identifier toutes les bourses d’études et financements pour les projets en lien avec « les sciences du climat », « la crise climatique » … Des milliers de bases de données scientifiques accessibles au public ont été supprimées des sites gouvernementaux.
Trump et son administration coupent drastiquement les financements pour de nombreuses agences et provoquent des licenciements à tour de bras. Par exemple la NOAA est touchée par des vagues de licenciements. Le 8 mars, Trump a annoncé la suppression de 1 000 postes supplémentaires dans cette agence de recherche, de surveillance météorologique et climatique d’envergure internationale. Les conséquences sur la prévision de catastrophes et d’urgences météorologiques seront directes.
Ces attaques contre la recherche scientifique ont pour objectif premier des économies drastiques. Notons qu’en France le budget est largement insuffisant dans la recherche publique hors du domaine de la « défense », tandis que les entreprises privées profitent d’exonérations en hausse pour leurs propres « recherches ». Cette tendance illustre l’enfoncement du système économique actuel dans une crise profonde où tout doit être mis au service du profit des grandes sociétés capitalistes. Pour ces profits immédiats ce système est prêt à porter à sa tête des dirigeants comme Trump avec les idées les plus obscurantistes et à mettre en péril les populations !