Jeudi 3 avril, le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé l’augmentation des taxes douanières de 10 à 20 % pour l’Europe, 35 % pour la Chine, 50 % pour certains. Elle frappe les produits arrivant aux États-Unis.
Ces annonces ont fait plonger les cours en bourse, augmentant le risque d’une nouvelle crise financière. Les médias parlent déjà du 7 avril comme d’un « Lundi noir » pour les riches entreprises cotées en bourse, celles du CAC 40, telles que Total ou encore Stellantis.
La guerre commerciale lancée par Trump a des répercussions dans le monde entier. Certains pays parlent de riposter en augmentant les droits de douane sur les produits américains importés.
On craint une augmentation de l’inflation dans tous les pays. Mais cette situation n’est ni un accident ni une surprise. C’est l’expression naturelle de ce qu’est le capitalisme.
Le système capitaliste porte en lui cette instabilité. La spéculation effrénée qui provoque l’inflation, fait partie de l’ADN du capitalisme. Les crises se succèdent depuis les débuts de ce système économique. En 1929, le krach boursier de Wall Street a plongé des millions de travailleurs dans la misère. Dix ans après, les pays déclenchaient la deuxième guerre mondiale faisant plus de 60 millions de morts.
Oui, au bout des crises boursières, des krachs, des crises économiques il y a des guerres, il y a la guerre mondiale. C’est le fonctionnement normal du système capitaliste qui porte en lui les crises et les guerres.
En 2008, la crise des subprimes a déclenché une crise mondiale. Pendant que les banques étaient renflouées avec des milliards d’argent public, des millions de salariés perdaient leur emploi, leurs logements, leurs retraites, notamment aux États-Unis.
En 2020, les capitalistes ont utilisé la pandémie du Covid pour arroser le patronat de milliards et provoquer davantage de licenciements.
À chaque fois, ce sont les travailleurs du monde qui ont payé l’addition. Aujourd’hui, l’histoire se répète. La crise actuelle, les dirigeants du monde à savoir les capitalistes et les États à leur service, veulent nous la faire payer ! Gel des salaires, hausse des prix, licenciements, nouvelles attaques contre les retraites ou les allocations : voilà ce qu’ils préparent.
En France, les licenciements pleuvent, à l’instar de Gifi qui annonce la suppression de 300 emplois. L’allocation chômage en France a été réduite. Aux États-Unis, ce sont les emplois dans le service public qui sont supprimés. Le ministère de la santé prévoit de supprimer un emploi sur huit, soit 10 000 emplois au total.
Les médias dressent le portrait de Donald Trump comme d’un président un peu fou, prenant des décisions impulsives. Mais c’est une idée fausse. Trump sait très bien ce qu’il fait. Il exécute le programme pour lequel il a été choisi par une bonne fraction de la bourgeoisie américaine et qu’il a ressassé pendant sa campagne électorale aux yeux et aux oreilles de tous.
Trump défend les intérêts de la bourgeoisie américaine, au même titre que l’État français protège les profits de sa propre classe capitaliste, y compris en Guadeloupe et en Martinique.
Les capitalistes, pour sauver leurs profits veulent nous faire payer la facture. Mais les travailleurs ne doivent pas accepter de payer une crise qu’ils n’ont pas provoquée. Il faut dire « non » à ce système qui ne nous promet que des crises et des guerres.
Et pour cela, il n’y a qu’une seule solution : une révolution contre les capitalistes, ces ennemis qui se trouvent dans chacun de nos pays. Une guerre de classe pour en finir avec ce système fondé sur l’exploitation. Seule une société communiste, où les travailleurs contrôlent l’économie et produisent pour répondre aux besoins de tous, pourra sortir l’humanité de cette impasse mortifère.