« Ce qu’il faudrait, c’est rendre inéligibles à vie ceux qui ont été condamnés ». C’est ce que disait Marine Le Pen en 2013.
C’est donc heureuse qu’aurait dû ressortir Le Pen du tribunal correctionnel, puisqu’elle a été condamnée à cinq ans d’inéligibilité et quatre ans d’emprisonnement, pour avoir détourné quatre millions d’euros. Elle a organisé au profit de son parti un vaste détournement des indemnités accordés par l’Union Européenne aux députés européens. C’est à partir de la direction de l’assemblée de l’UE qu’une enquête avait été ouverte. Plusieurs élus du Rassemblement national ont aussi été condamnés. Le RN a fait appel, bien sûr.
L’inégibilité a été prononcée avec « exécution provisoire » Cela signifie que seule une audience en appel peut annuler son inéligibilité. En attendant, elle reste inéligible.
Mais elle qui passe son temps à réclamer une justice ferme, dénonce sa condamnation. Le Pen prétend qu’il s’agit d’une décision politique pour l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2027. Pouvait-elle dire autre chose ?
C’est peut-être un coup dur pour sa carrière politique, mais cela ne change rien pour nous les travailleurs. Notre sort ne dépend d’aucune élection. Elles sont précisément faites pour donner l’illusion du changement, mais le pouvoir reste dans les mains de la classe capitaliste. Le Pen a une chose en commun avec tous les autres politiciens : un profond respect du système capitaliste et de la bourgeoisie.