Le gouvernement de Sainte-Lucie vient d’annoncer la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur 70 produits alimentaires de base.
Cette mesure, annoncée par le Premier ministre Philip J. Pierre lors de son discours budgétaire en avril et votée en juillet 2025, est présentée comme une solution à la vie chère.
Certes, comme partout ailleurs, les travailleurs et les masses populaires de Sainte-Lucie subissent de plein fouet l’inflation et la stagnation des salaires. Le gouvernement affirme que les produits concernés par la suppression de la TVA devraient voir leur prix baisser immédiatement d’au moins 12,5 %.
Mais rien n’est garanti. Car ce ne sont pas les ministres qui fixent les prix dans les rayons, mais bien les capitalistes du secteur de la distribution comme Acado St. Lucia (ex-Peter & Company). Ces patrons baisseront-ils vraiment les prix ?
Pour véritablement garantir une baisse des prix, ce n’est pas d’une simple mesure fiscale qu’il faut se contenter, mais d’un contrôle des travailleurs et des masses laborieuses sur les prix, les marges, et tout le système de distribution à Sainte-Lucie comme en Martinique.
Et surtout, cette mesure ne résout rien de fondamental. Car tant que les salaires stagnent, la précarité continue de progresser.
Les travailleurs et les masses pauvres de Sainte-Lucie ont alors tout intérêt à lutter pour l’augmentation générale des revenus, indexée sur le coût réel de la vie comme devraient aussi le faire les travailleurs de Martinique et de Guadeloupe.