CO N°1356 (27 septembre 2025) – États-Unis – Trump et la censure

Le vernis « démocratique » n’est plus de mise aux États-Unis. Donald Trump s’y acharne particulièrement depuis son retour au pouvoir. 

Au premier prétexte un journaliste peut ainsi se retrouver privé de son émission. C’est arrivé à Jimmy Kimmel de la chaîne de télévision ABC. Il avait accusé le camp de Trump d’exploiter politiquement le récent assassinat du militant d’extrême droite Charlie Kirk. Il a été suspendu par la chaîne après les remontrances de Trump.

Le cas n’est pas isolé. Le 16 septembre c’était un journaliste politique, Jonathan Karl de ABC News, qui était visé pour avoir demandé à la ministre de la Justice s’il était approprié pour un président en exercice de menacer ainsi la presse. Le Président a même déclaré en parlant de la presse qui le critique « Ils ont une licence et je me dis peut-être qu’il faut qu’on leur enlève ».

Les actes et les propos ne sont pas impulsifs de la part de Donald Trump. Il mène une politique pour imposer l’idéologie dominante. C’est pour cela qu’il s’attaque aux médias, aux programmes scolaires, à l’enseignement supérieur et aux moyens financiers pour la recherche. Au Texas un professeur avait été licencié pour avoir protesté contre le massacre de Gaza. Dans au moins huit États les autorités ont annoncé qu’elles enquêteraient sur les enseignants du primaire et du secondaire ayant pu faire des commentaires « inappropriés » concernant le meurtre de Charlie Kirk. Trump est le représentant de la classe capitaliste dominante aujourd’hui. Celle qui ne tolère pas d’opposition et aucune concurrence, qu’elle soit étrangère ou dans son propre pays.

Ces pressions subies par les journalistes, les enseignants, pour les obliger à se conformer à la ligne politique, ne sont pas sans rappeler la campagne anticommuniste des années 1940 aux États-Unis. Cette campagne visait justement à entrainer la population américaine dans la guerre, celle de Corée et la guerre du Vietnam.