Les 24 et 25 février, un collectif de patrons et d’auto-entrepreneurs a bloqué toute la Guadeloupe. Ils ont installé en plusieurs points de la Guadeloupe des tas de gravats, des camions, des bus, des tractopelles bloquant totalement l’accès à plusieurs zones, notamment celle de la zone industrielle de Jarry. Ils réclamaient entre autres des réductions de charges sociales de la part de l’État.
Ce collectif est composé de représentants des taxis, d’ambulanciers, mais aussi de gros patrons des transports scolaires et publics, de la petite hôtellerie, ou du BTP. Parmi les dirigeants de ce collectif, on retrouve notamment le gros patron du bâtiment José Gaddarkhan. Un plus petit patron, Jean-Yves Ramassamy, fort en bouche était leader du mouvement. Ce dernier, porte-parole du collectif, n’a cessé de se lamenter dans les médias sur le manque d’argent pour son entreprise. Mais si bon nombre de petits patrons tirent la langue, les gros qui les entrainent dans leur sillage s’en tirent beaucoup mieux. En réalité, les gros patrons pleurent la bouche pleine. José Gaddarkahn n’en est pas à son coup d’essai. En, 2013, il avait demandé à ses ouvriers de barrer les routes, comme ce qui s’est passé dernièrement. Après avoir obtenu plus d’aides de la part de l’État, grâce à la mobilisation des travailleurs, Gaddarkhan avait annoncé le licenciement de 20 ouvriers.
Certains travailleurs ont été appelés par les patrons pour les soutenir. Certains l’ont fait.
Mais les travailleurs de Gaddarkhan, et les autres n’ont pas intérêt à se battre au côté de leur patron. Les intérêts des travailleurs ce sont des augmentations de salaires, la répartition du travail entre tous, l’interdiction des licenciements. En somme, se battre contre l’exploitation capitaliste. Des intérêts bien différents de ceux des patrons.