À la rentrée prochaine, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé 17 suppressions de postes dans le second degré.
Selon le rectorat, elles sont justifiées en raison de la baisse du nombre d’élèves dans les collèges et les lycées, soit 2 400 en moins sur les quatre dernières années. À la rentrée 2021, l’estimation est de 221 élèves en moins. En réalité rien ne justifie ces suppressions. La jeunesse a le droit de recevoir une instruction nécessaire à son épanouissement et à sa réussite. Cela fait des années que l’État mène cette politique dans le but de réduire les dépenses. Actuellement, les résultats se font sentir : les classes sont souvent surchargées, il manque des moyens financiers, des professeurs à chaque rentrée scolaire. En 2018, dans les lycées, l’académie de la Guadeloupe a recensé 1 020 élèves décrocheurs, c’est-à-dire, qui ne se rendent plus à leur école. Selon une étude de la Cour des comptes, le niveau des élèves des Antilles françaises, de la Guyane, de la Réunion et de Mayotte, est plus bas que celui de la France. En Guadeloupe, les difficultés de lecture touchent 32 % des jeunes de 17 ans contre 11,5 % pour la moyenne nationale. Il faut, au contraire, embaucher pour assurer un meilleur enseignement aux jeunes.