Dimanche 31 janvier, nous étions une soixantaine de personnes rassemblées devant la mairie de Deshaies pour exiger la vérité et la justice concernant l’agression de Klodo, de son vrai nom Claude Jean-Pierre.
Les gendarmes de Deshaies ont contrôlé Klodo qui était en voiture en face de la mairie de Deshaies. Dans cette commune Klodo est bien connu et ne ferait pas de mal à une mouche. Suite à ce contrôle routier il a été conduit au CHU avec deux fractures des cervicales, dont une qui compressait la moelle épinière, et des hématomes au visage. Il est mort le 3 décembre à l’hôpital. Depuis c’est le secret. Or il y avait des caméras au-dessus de la mairie et il existe une vidéo de l’événement. Mais rien n’est divulgué, en accord avec les consignes du gouvernement, qui interdit la circulation de vidéos montrant les actes criminels de policiers ou gendarmes. Klodo se serait cassé le cou tout seul ? Klodo était relativement costaud, ses vertèbres ne se sont pas cassées sans violence. Cette omerta est un supplice pour tous les gens épris de justice et de vérité. Les criminels doivent payer.
Plusieurs organisations se sont constituées en un collectif nommé « Kolèktif Gwadloup kont vyolans a jandam », dont fait partie Combat ouvrier. Nous avons organisé des meetings d’informations et de protestations à Pointe-à-Pitre et à Basse-Terre, respectivement les vendredis 22 et 29 janvier. D’autres actions seront prévues dans les semaines à venir.