Le 27 février, 300 personnes se sont rassemblées à Capesterre Belle-Eau pour dénoncer le scandale de l’empoisonnement au chlordécone.
Ce sont les ouvriers agricoles de la banane qui ont pris l’initiative d’organiser ce rassemblement, le même jour que la manifestation prévue en Martinique.
Les ouvriers de la banane sont les premières victimes du chlordécone, ainsi que de nombreux autres produits toxiques utilisés dans les plantations. Comme les terres n’ont pas été dépolluées, ils continuent à être empoisonnés quotidiennement. Nombre d’entre eux ont développé un cancer.
Lors du rassemblement du 27 février, plusieurs ouvriers et ouvrières ont témoigné avec force, sur leur empoisonnement par les pesticides, mais aussi sur leurs conditions de travail inhumaines. Des représentants de nombreuses organisations se sont aussi exprimés pour dénoncer la prescription que voudraient imposer certains juges dans cette affaire.
Après le rassemblement, un défilé a eu lieu dans le bourg de Capesterre Belle-Eau en chantant « Nou ka travay, a pa pou mò » (Nous travaillons, ce n’est pas pour mourir) et « Kondané yo » (Condamnez-les).